Témoignages
Laboratoire Biocerf, Dunkerque
Risque Routier Professionnel Du volontariat à l’obligation !
Laboratoire d’Analyses Médicales implanté à Dunkerque depuis une soixantaine d’années, BIOCERF est réparti sur 5 sites et comprend 60 salariés. 8 véhicules sont utilisés en permanence par la moitié de ces salariés. En effet, du prélèvement aux laboratoires, les déplacements sont quotidiens. BIOCERF répond aux assurances obligatoires qualité, sous la démarche COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Un processus de contrôle rigoureux qui concerne les modalités de prélèvements et de réception, les processus d’analyse et de délivrance des résultats. Les transports en font partie.
Le docteur Sophie Deroubaix est le médecin du travail du CEDEST (Santé au travail de Dunkerque) qui suit BIOCERF : « Le thème du risque routier a été soulevé en CHSCT, Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail. Après les risques biologiques, les risques d’accident de la route sont apparus prioritaires. Il est vrai que la mobilité fait partie du fonctionnement du laboratoire. On n’y pense pas forcément de prime abord. En tant que médecin du travail, mon rôle est de conseiller et valider. Le laboratoire s’est engagé dans un plan d’action ».
Du volontariat…
Pour le docteur Jean Ficheux, directeur du laboratoire BIOCERF, la démarche a démarré avec l’élaboration du Document Unique d’Evaluation des Risques (DUER) : « Avec le CHSCT, nous avons répertorié l’ensemble des risques. Vis-à-vis du risque chimique et du risque biologique, les mesures de prévention étaient déjà effectives. Même s’il faut toujours être vigilant et s’améliorer en s’adaptant à l’évolution des connaissances et des technologies… Par contre, nous avons convenu que le risque routier méritait une attention particulière. Et un plan d’action a été élaboré ». Ce plan prévoit la prise en charge par le laboratoire de stages en auto-école : trois heures de formation théorique et une heure de conduite accompagnée. Ceci a été mis en place sur le principe du volontariat, avec une grande souplesse dans le choix du moment de stage pour le salarié.
… à l’obligation !
« Les formations sont organisées par un des membres du CHSCT » nous précise le docteur Jean Ficheux. « Devant le fait que peu de salariés s’inscrivaient, il a été convenu, en CHSCT, que le stage serait obligatoire et faisait partie intégrante du travail. Il est d’ailleurs réalisé sur les horaires de travail ». Dans le cadre de la procédure COFRAC, il faut noter que les véhicules sont soumis à un contrôle régulier qui fait l’objet d’une traçabilité. Chaque véhicule a une fiche sur laquelle doivent être consignées les observations des utilisateurs. Ces fi ches sont consignées dans un dossier, qui assure un suivi informatisé de l’entretien de chaque véhicule. « J’ai été surpris que ces procédures aient demandé du temps pour être adoptées. Je me suis souvent demandé comment font les gens avec leur propre véhicule. S’il y a une différence d’attitude avec celle de l’entreprise… Pourquoi ? Je n’ai pas de réponse ».
BIOCERF
Docteur Jean Ficheux, directeur
60 salariés
Santé au Travail de Dunkerque (CEDEST)
(Publié dans le N°21 : Partir, c'est bien... arriver, c'est mieux !) le 26/02/2013