RPS et Covid-19
Le contexte d’épidémie est générateur d’anxiété, voire d’angoisses. Par lui-même, le confinement peut être générateur de difficultés psychologiques et sociales. On peut même parler de risque psychosocial, en dehors de l’entreprise. Le travail est un lieu et un moment fort de relations humaines dans la vie de chacun. La reprise d’activité va-t-elle se faire sereinement ? On risque d’avoir « l’avant » et « l’après ».
Pour la majorité de la population, l’entrée en confinement s’est faite sans préparation, en quelques semaines ou quelques jours. Les premières activités suspendues et les premières entreprises fermées concernent les manifestations sportives, culturelles ou commerciales, les bars, restaurants et discothèques. Soit des moments forts de vie sociale. Puis en 48 heures, le mot d’ordre est lancé : « Restez chez vous ». Pour les uns, il faut apprendre le télétravail, imposé à son domicile. Pour les autres, il faut continuer l’activité sur le lieu de travail en s’adaptant au risque. Pour d’autres encore, la crainte de la faillite ou du chômage apparaît. Pour tous, l’angoisse de la maladie et de la mort est là. Le confinement constitue un traumatisme psychologique, économique et social.
La « santé » pour l’Organisation mondiale de la santé
La définition de la santé selon l’OMS reste paradoxalement d’actualité : « un état de complet bien-être physique, mental et social ». La mise en confinement préserve la santé physique. A la sortie du confinement, il faut prendre en charge le bien-être mental et social, en réparant les traumatismes psychologiques et sociaux entrainés par ce confinement. Pour exemple, en urgence, les violences intrafamiliales ont fait l’objet de dispositions spécifiques.
La situation économique
Des entreprises ont pu continuer et maintenir leurs activités, en s’adaptant sur le plan organisationnel. D’autres sont aujourd’hui en sursis. La situation économique de l’entreprise va être déterminante dans la sortie du confinement. Des tensions au sein du collectif de travail peuvent naître, à partir de cette situation économique. Aujourd’hui, plusieurs millions de salariés sont en chômage partiel.
L’accompagnement psychologique
De nombreux salariés auront vécu plusieurs semaines sans relation humaine directe avec leurs collègues. D’autres auront maintenu l’activité de leur entreprise, en gardant des relations humaines directes avec leurs collègues. Ce constat très simple laisse augurer des besoins très différents selon le secteur d’activité, la situation de l’entreprise et les besoins des salariés. L’écoute de ces besoins va être primordiale.
Patron de TPE et PME et travailleurs indépendants : vers une approche adaptée ?
Pour Olivier Torres, économiste, la santé d’un patron de TPE-PME est le premier actif immatériel de l’entreprise. Mais sa santé dépend aussi de la santé de « son » entreprise. A qui parler quand les difficultés s’accumulent ? Comment va-t-on quand des années d’efforts sont mises en péril ? Les travailleurs indépendants sont à la même enseigne… Des accompagnements spécifiques, financiers et psychologiques, sont à mettre en place. Un emploi sur quatre dépend des TPE-PME.
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(Publié dans le N°50 : Covid-19: vers une reprise de l'activité...) le 15/04/202
LE DOSSIER COMPLET
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