Ma santé, mon travail

Depuis 10 ans, Entreprise & Santé a publié 500 témoignages d’entreprises de toute taille et de toute activité. 2 000 personnes ont ainsi été interviewées : des salariés, des chefs d’entreprise, des professionnels de santé au travail. Issus des services de santé au travail des Hauts-de-France, ces professionnels apportent aux entreprises expertises, expériences et conseils hautement spécialisés. En plus du suivi de santé au travail de ses salariés, l’entreprise bénéficie ainsi d’un accompagnement pour des solutions adaptées à sa situation et ses risques. La prévention des risques « à la source » progresse.

500 ENTREPRISES ET 2 000 PERSONNES INTERVIEWEES

Les services de santé au travail interentreprises ont aujourd’hui une mission générale de CONSEIL DES EMPLOYEURS, DES SALARIÉS ET LEURS REPRÉSENTANTS afin d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail :

ILS CONDUISENT LES ACTIONS DE SANTÉ AU TRAVAIL

• dans le but de préserver la santé physique et mentale des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel.

ILS CONSEILLENT les employeurs, les travailleurs et leurs représentants sur les dispositions et mesures nécessaires

• afin d’éviter ou de diminuer les risques professionnels ;
• d’améliorer les conditions de travail ;
• de prévenir la consommation d’alcool et de drogue sur le lieu de travail, de prévenir le harcèlement sexuel ou moral ;
• de prévenir ou de réduire la pénibilité au travail et la désinsertion professionnelle ;
• de contribuer au maintien dans l’emploi des travailleurs.

ILS ASSURENT LE SUIVI DE L’ÉTAT DE SANTÉ DES TRAVAILLEURS en fonction :

• des risques concernant leur santé au travail et leur sécurité et celles des tiers ;
• de la pénibilité au travail ;
• de leur âge.

ILS CONTRIBUENT A LA TRAÇABILITÉ des expositions professionnelles et à la veille sanitaire.

A NOTER !

S’adapter au plus près des entreprises

Maitrise du bruit, risques chimiques (y inclus le risque cancérogène-mutagène-repro-toxique), éclairement, vibrations, qualité de l’air, risques routiers, risque psychosocial, améliorations des situations de travail, maintien dans l’emploi, information et sensibilisation : la liste des compétences des services de santé au travail n’est pas exhaustive !

IMPORTANT !

Le Plan régional santé travail
Le 3e plan régional santé travail couvre la période 2016-2020. Des orientations régionales sont ainsi définies en concertation entre les partenaires sociaux, les acteurs de prévention, la Direction régionale des entreprises, de la consommation, de la concurrence, du travail et de l’emploi. Ce 3e Plan déclinaison régionale du Plan National Santé Travail.

La santé au travail : de nouveaux métiers !

Grâce à son service de santé au travail inter-entreprises, une TPE ou PME bénéficie d’une expertise multidisciplinaire unique :
  • Médecins du travail et infirmiers (es) de santé au travail
  • Conseillers en prévention des risques ou assistants de santé au travail
  • Techniciens ou ingénieurs Hygiène, Sécurité, Environnement
  • Toxicologues
  • Ergonomes
  • Psychologues du travail
  • Assistants sociaux, assistantes sociales
  • Formateurs pour la prévention des risques professionnels
  • Professionnels spécialisés pour maintien dans l’emploi.

Travaillant en équipe animée et coordonnée par le médecin du travail, ces professionnels apportent un suivi personnalisé de l’entreprise.

Le suivi de santé au travail

Pendant près de 70 ans, de 1946 à 2016, en France, chaque salarié d’une entreprise privée devait obtenir son avis d’aptitude médicale annuel à son poste de travail. Pour cela, chaque année, chaque salarié passait sa visite médicale auprès d’un médecin du travail, soit au total 16 millions de visites médicales systématiques… Qu’en est-il aujourd’hui ? Progressivement, le suivi de santé au travail est né. Il remplace la visite médicale annuelle systématique. Il est résolument entré dans le Code du travail par décret en date du 26 décembre 2016, applicable au 1er janvier 2017.

  • Un suivi adapté au risque
    Deux grands cadres ont été mis en place :
    • Postes de travail à risque particulier : examens médicaux d’aptitude réalisés par le médecin du travail (suivi individuel renforcé).
    • Postes de travail sans risque particulier : visites d’information et de prévention, réalisées en général par l’infirmier(ière) de santé au travail, avec orientation sans délai vers le médecin du travail si nécessaire.
  • Un suivi par une équipe de santé au travail
    Le suivi de santé au travail est réalisé, sous la responsabilité du médecin du travail et sous conditions spécifiques, par une équipe comprenant, le cas échéant, le médecin collaborateur, l’interne, l’infirmier(ière) de santé au travail.
  • Des dispositions particulières
    Des dispositions particulières sont requises pour les travailleurs
    de nuit, travailleurs âgés de moins de 18 ans, travailleur handicapé ou titulaire d’une pension d’invalidité, intérimaire, femme enceinte ou allaitante, travailleurs exposés à des champs électromagnétiques au-delà d’un certain seuil ou à des agents biologiques du groupe II. De même si arrêt de travail de plus de trois mois, congé maternité, absence pour cause de maladie professionnelle, absence d’au moins trente jours pour cause d’accident du travail, de maladie ou accident non professionnel.
  • Le recours au médecin du travail préservé
    Le médecin du travail décide de la périodicité et des modalités du suivi en fonction de l’état de santé, de l’âge, des conditions de travail et des risques auxquels le salarié est exposé. Le salarié peut demander à voir le médecin du travail, à tout moment.
  • Le dossier médical en santé au travail
    Rendu obligatoire par les textes relatifs à la pénibilité au travail, inclus dans les lois relatives aux retraites, le dossier médical de santé au travail est individuel. Il est tenu par le médecin du travail.

ET DEMAIN ?

Le terme « santé au travail » questionne la société : santé scolaire, santé des étudiants, santé des travailleurs indépendants, santé des dirigeants non-salariés (TPE-PME), santé des chômeurs, santé des salariés du privé et de la fonction publique. Trois axes de réflexions sont présents.

LE TRAVAIL ÉVOLUE

De nouveaux risques (ex. Perturbateurs endocriniens, nanoparticules) apparaissent. De nouvelles technologies se déploient. De nouvelles formes de travail (ex. télétravail) se développent. La prévention des risques professionnels est impactée (ex. télésurveillance, exosquelettes, etc.).

LES PRATIQUES ÉVOLUENT

Face aux risques professionnels, les moyens d’évaluation et de prévention évoluent et progressent. Au sein des entreprises, les pratiques managériales sont impactées. Le dialogue social est au cœur de la réussite. La prévention des risques professionnels et l’amélioration des situations de travail reposent sur des équipes pluriprofessionnelles.

LA DEMANDE SOCIALE ÉVOLUE

La « santé au travail » fait la une des médias. Car la société est de plus en plus attentive. Voire exigeante. Préserver sa santé plutôt que de subir un risque et devenir malade… Pour exemple, la pollution atmosphérique crée 15 000 morts par an… Mieux vaut l’éviter !

Ma santé, mon travail: RISQUE PROFESSIONNEL, QUALITE DE VIE…OU BIEN-ÊTRE?

L’expression « Santé au travail » fait bouger les lignes et ouvre de nouveaux horizons. En effet, la santé au travail concerne chacun d’entre nous, que l’on soit travailleur salarié d’une entreprise privée, travailleur indépendant ou fonctionnaire. En outre, de quoi parle-ton exactement ? De la maîtrise des risques professionnels ? De la Qualité de vie au travail ? Du bien-être au travail ? De tout cela à la fois ? Pour y répondre, voici quelques repères.

Les risques professionnels

Bruit, poussières, toxiques, vibrations, agents biologiques, facteurs favorisant les troubles musculo-squelettiques, facteurs de stress, risque d’accident ou de maladies liés au travail sont autant d’exemples de risques professionnels. Pour les maîtriser, nous avons besoin d’experts spécialisés, nous apportant des conseils indépendants et adaptés à notre situation de travail. Ces experts doivent maîtriser le Code du travail et le Code de la sécurité sociale.

La qualité de vie au travail

Selon l’accord national interprofessionnel du 19 juin 2013, signé entre les partenaires sociaux, la qualité de vie au travail recouvre huit notions : environnement de travail, développement personnel, contenu du travail, soutien managérial, soutien collectif, dialogue social, sécurité de l’emploi, équilibre vie privée et vie professionnelle.

Le bien-être au travail

Selon le dictionnaire Larousse, le bien-être est « un état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et de l’esprit » ou « une aisance matérielle qui permet une existence agréable ». Très médiatisé, le « bien-être au travail » est variable… selon chacun d’entre nous.

La promotion de la santé… au travail !

Le milieu de travail est un « espace-temps » privilégié pour sensibiliser ou informer sur les facteurs de santé : maîtriser les addictions (alcool, tabac, jeux, substances psychoactives, etc.), éviter la sédentarité, promouvoir une alimentation saine, etc. Bref : bénéficier de conseils pour la santé. Des salariés en bonne santé font la santé de l’entreprise.

IMPORTANT ! L’obligation de sécurité de résultat: depuis 2002 et la jurisprudence « amiante », l’employeur a une obligation de « sécurité de résultat ». Il doit tout mettre en œuvre pour avoir des résultats en matière de sécurité et de santé au travail.

A savoir !

C’est rentable

Depuis 10 ans, de nombreuses études l’ont prouvé : investir en santé au travail est rentable. Le retour sur investissement, à court et moyen terme, peut aller de 2 à 4 euros pour un euro investi.

A NOTER !

TPE et PME

Une grande entreprise a les moyens de développer « sa santé au travail ». Une TPE ou une PME n’a pas les moyens de payer un ingénieur HSE, un ergonome ou un médecin. Elle en bénéficie grâce à son service interentreprises de santé au travail.

(Publié dans le N°44 : Ma santé, mon travail: où va-t-on?) le 18/10/2018

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LE DOSSIER COMPLET

> Alcool et travail: la prévention, c’est possible !

> Risque chimique: REMPLACER LES PRODUITS CMR

> Prévention des risques: LA RELATION DE CONFIANCE, UNE NECESSITE

> Rapport Lecocq: DES PROPOSITIONS…ET ENSUITE ?

Lire les articles du dossier du N44: ma santé mon travail, où va-t-on?