Formations PRAP et SST

Les 230 000 salariés des 15 000 entreprises adhérentes à ACTION SANTÉ TRAVAIL peuvent bénéficier de formations au « Sauvetage Secourisme du Travail » (SST) et à la « Prévention des Risques liés à l’Activité Physique » (PRAP), qui sont comprises dans leur cotisation. D’une part les gestes qui sauvent. D’autre part, les gestes et postures qui protègent des Troubles Musculo-Squelettiques. A noter qu’ACTION SANTE TRAVAIL est certifiée ISO 9001 par l’AFNOR.

CCAS de Liévin : 700 repas par jour !

Olivier Ridon est responsable de la cuisine centrale du CCAS de Liévin. Sandrine Chevalier est directrice du CCAS. Depuis quatre ans, devant le nombre d’arrêt de travail et de troubles liés aux lombalgies, ils ont engagé une politique volontariste de prévention, en s’adressant à ACTION SANTE TRAVAIL, leur service de santé au travail.

Des incontournables

Olivier Ridon résume l’activité journalière : « Le port de charge et la mobilité sont incontournables dans nos métiers. Nous préparons 700 repas par jour, en deux services entre 12 heures et 14 heures. 200 repas sont portés aux domiciles par deux agents. Les autres repas sont servis sur place pour les cantines scolaires, les personnes âgées ou le personnel communal. Au total, nos équipes regroupent 35 employés dont la moyenne d’âge est de 35 – 40 ans : cuisiniers, chauffeurs, administratifs, personnel de service, plonge, agents d’entretien, etc. ». Inutile de dire que les sollicitations ostéo-articulaires et musculaires sont incontournables dans ces métiers de la restauration. Sans compter sur les effets des « coups de feu » !

Diminution des souffrances

Olivier Ridon est formel : « Je suis là depuis 20 ans… Pour nous, les anciens, le mal est fait… Comme on dit : cela fait partie du métier ! On est parti de « zéro » ! Or, depuis que nous avons engagé des formations PRAP avec ACTION SANTE TRAVAIL, nous enregistrons une diminution des souffrances pour mal de dos et une réduction du nombre d’arrêts de travail. Bien-sûr ceci est inséparable de l’achat de matériel adapté, du type chariots auto-levants. Pour ces achats adaptés, nous avons bénéficié des expertises des Dr Thauvoye et Moreau, nos médecins du travail successifs ».

Des formations adaptées

Pour le CCAS de Liévin, ces formations sont réalisées par Thierry Cayet, dont c’est la spécialité au sein d’ACTION SANTÉ TRAVAIL. Car, il faut s’adapter à chaque entreprise, chaque situation de travail et chaque salarié. Et cela ne s’improvise pas. Pour Olivier Ridon : « Les formations sont faites sur place au CCAS, par petits groupes de huit personnes, sur quatre demi-journées. Le formateur connaît chaque poste de travail. C’est essentiel. Il y a une formation initiale, puis le Maintien et l’Actualisation des Compétences (MAC) tous les deux ans, sur deux demi-journées. Cela permet à chaque salarié de rester acteur de sa santé. Il faut que les bons gestes soient bien ancrés dans nos pratiques… Or, souvent, la précipitation nous fait oublier les bons gestes ! Cette formation, régulièrement répétée, doit faire partie de notre professionnalisation ». Thierry Cayet est très pédagogue. « C’est la clé de la réussite. Nous lui demandons de nous faire remonter les améliorations possibles », conclut Olivier Ridon.

Témoignage de Thierry Cayet, formateur PRAP au sein d’ACTION SANTÉ TRAVAIL

Des formations « collant à la réalité de travail » !

Formateur au sein d’ACTION SANTÉ TRAVAIL, Thierry Cayet situe les enjeux des formations PRAP : « Elles entrent pleinement dans le champ de la prévention et de l’amélioration des conditions de travail ». En effet, le salarié formé devient acteur de prévention. Thierry Cayet en fait la démonstration : « Il devient capable de se situer en tant qu’acteur de prévention des risques liés à l’activité physique. Il est capable d’observer, de décrire et d’analyser les situations de travail en fonction du fonctionnement du corps humain, en vue d’en éviter les atteintes. Il adopte des compétences de maîtrise des risques et de développement de la prévention ».
Les modules de formation se déroulent sur des sessions de 15 heures en deux jours consécutifs, avec des groupes de 6 à 8 personnes maximum. L’accord du médecin du travail est strictement nécessaire. En pratique, selon les situations et pour s’adapter à l’entreprise, les deux jours peuvent se dérouler avec un écart d’une à trois semaines. Tout se met en place sur la base d’un contrat signé avec l’employeur. Sans facturation, car cela est compris dans la cotisation annuelle versée à ACTION SANTÉ TRAVAIL.
Thierry Cayet précise la démarche et le contenu pédagogique : « Le stagiaire apprend à comprendre les caractéristiques liées aux activités physiques : gestes, postures, charges. Puis, il en identifie les déterminants : environnement, capacité de l’opérateur, aménagement du poste. Il en imagine des alternatives, visant à des améliorations. De là, il en propose des pistes d’améliorations, correspondant à la réalité de la situation ».

Des formations adaptées aux situations

Thierry Cayet précise : « Les stages peuvent en intra, c’est à dire au sein de l’entreprise. Ils peuvent être réalisés dans nos locaux. Dans tous les cas, ils reposent sur une visite de l’entreprise et des situations réelles de travail. C’est à partir des postes de travail, et de leurs analyses collectives, que des suggestions réalistes peuvent être proposées ». Deux cadres généraux coexistent : PRAP « IBC », comme Industrie-Commerce-Bâtiment, et PRAP « SS », comme sanitaire et social (Maintien à domicile, petite enfance). Les salariés formés en entreprise sont soumis à une actualisation qui a lieu tous les deux ans : le Maintien et l’Actualisation des Compétences des salariés formés (« MAC »)..

Le Label INRS et l’actualisation des compétences des formateurs

Les formations apportées par ACTION SANTE TRAVAIL passent par un organisme de formation agréé et certifié par l’INRS : le GISSET. Ce label garanti l’observance d’un cahier des charges strict, gage de qualité des formateurs, des contenus et des méthodes pédagogiques. Cette certification est renouvelée tous les trois ans.

WOTI France : des extracteurs de haute précision !

A Noyelles-sous-Lens, une entreprise de 10 salariés, Woti France, travaille dans l’excellence, sur une production méconnue du grand public : la conception et la fabrication d’équipements sous pression et d’extracteurs de gaz. Directeur adjoint, Stéphane Loconte précise : « Nous faisons de la métallurgie de haute précision, en travaillant sur mesure pour nos clients. Nous distribuons à travers le monde entier des vannes et des têtes de puits, pouvant atteindre 5 mètres de hauteur et peser plusieurs tonnes, répondant à des cahiers des charges ultra-précis. Chaque pièce demande un travail de précision et des contrôles drastiques ».

Des tests sous haute pression

Avant livraison, les vannes et les extracteurs sont testés, en condition réelle de fonctionnement et hors présence humaine, dans des enceintes fermées et surveillées par caméras extérieures. Les tests se font sous des pressions pouvant aller jusque 1 500 bars. « Les risques sont là : ils font partie de l’activité et doivent être maîtrisés sans faille. La sécurité, c’est la culture de base de WOTI France. C’est notre ADN. Mais nous avons des risques communs à de nombreuses entreprises : ponts roulants, chariots élévateurs, manutention, etc. », déclare Jean-Claude Lessart, peintre-emballeur et responsable Hygiène Sécurité Environnement chez WOTI France.

Le Sauvetage Secourisme du travail : une évidence !

Fanny Lautissier est acheteuse et assistante Ressources Humaines chez WOTI France : « Devant de tels risques, nous devons bien-sûr être capable d’assurer les gestes qui sauvent un collègue en cas d’incident… Mais notre réflexion est allée au-delà. Un de nos collègues est cardiaque. Nous nous sommes dit que le Sauvetage Secourisme du Travail devait faire partie de la culture de chaque entreprise ! Que l’on travaille en bureau, en atelier ou en chantier, les gestes qui sauvent doivent être connus de chacun…».

Un intérêt personnel et professionnel

Pour Jean-Claude Lessart : « Nous l’avons proposé sur la base du volontariat. Puis, c’est une question de déclic personnel ! ». Fanny Lautissier précise : « Sur 10 salariés que compte l’entreprise, cinq personnes sont aujourd’hui formées : du directeur aux ateliers en passant par les personnels de bureau. Il y a un intérêt pour chacun : dans sa vie au travail et aussi dans sa vie personnelle ».

Le Maintien et l’Actualisation des Compétences (MAC) : c’est essentiel !

Stéphane Loconte insiste : « Il est indispensable de suivre les stages de Maintien et l’Actualisation des Compétences. Car, on oublie vite… et devant une situation inattendue, on peut se sentir désarmé. La force de cette formation et de ses recyclages, c’est de nous mettre en situation concrète et de nous faire travailler sur des cas pratiques. La pédagogie repose sur des jeux de rôles qui sont essentiels ». Quand les stages ont lieu dans les locaux d’ACTION SANTE TRAVAIL, les salariés de plusieurs entreprises peuvent échanger et se confronter sur des modes ludiques. Chacun progresse en bénéficiant du regard bienveillant de l’autre.


Bruno Dewadder, formateur de formateurs spécialisé en Sauvetage Secourisme du Travail au sein d’ACTION SANTÉ TRAVAIL

LES FORMATIONS SST : « Les gestes qui sauvent ! »

Bruno Dewadder est l’un des trois formateurs de formateurs spécialisés en Sauvetage Secourisme du Travail à ACTION SANTE TRAVAIL. Certifié par l’Institut National de Recherche et Sécurité (INRS), il est toujours passionné : « Je suis formateur SST depuis 20 ans et formateur de formateurs depuis 2010. Et depuis 13 ans je travaille pour ACTION SANTE TRAVAIL, auprès de 300 à 400 salariés par an, tout secteur d’activité confondu et de tous statut : employé, ouvrier, technicien, cadre, etc. Selon l’article R 4224-15 du Code du travail, une entreprise privée doit avoir un salarié formé SST dans chaque atelier dangereux. Selon les préconisations de la CNAMTS, Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés, il faudrait 10 à 15 % des effectifs formés pour avoir un résultat tangible en termes de santé publique ». Bruno Dewadder est intervenu au sein de tout type d’activité : BTP, Industrie, Service, Commerce, Crèches, Médico-Social, etc.

Du « Paper Board » à la tablette tactile géante

Bruno Dewadder applique toujours le contenu pédagogique fixé au niveau national par l’INRS. « Les méthodes pédagogiques ont suivi leur temps. On est loin de l’exposé académique que chacun devait suivre, tant bien que mal. Aujourd’hui, nous appliquons les principes de l’andragogie, c’est à dire les capacités d’apprentissage des adultes, étudiées et validées scientifiquement. Tout est basé sur l’échange, en partant des préoccupations et des connaissances des stagiaires, tout en utilisant les méthodes ludiques. Par exemple : le jeu de l’oie, la roue de la fortune, etc. Les stagiaires apprennent sans s’en rendre compte… Les acquis sont validés régulièrement tout au long du stage ».

Du risque général au risque de l’entreprise

Le contenu du stage est toujours validé par le médecin du travail qui suit l’entreprise. Ceci permet, sur la base d’un protocole écrit, d’adapter les contenus par rapport aux situations de travail. C’est essentiel. Par exemple, citons : les risques électriques, les brûlures par produit chimique, le travail en milieu confiné, les chutes de hauteur, etc. C’est en ce sens que le Sauvetage Secouriste du Travail se distingue des autres brevets de secouriste. « L’approche de base reste PROTEGER-EXAMINER-FAIRE ALERTER-SECOURIR, vis à vis quatre familles de danger : mécanique, électrique, thermique, chimique », précise Bruno Dewadder.

De la formation de base à l’actualisation des pratiques

La formation se déroule sur une durée de 12 heures, sur deux jours consécutifs ou espacés. Elle peut avoir lieu en entreprise ou dans les locaux d’ACTION SANTE TRAVAIL. Le module de révision se déroule sur une durée de sept heures. « Sa dénomination en résume les objectifs : Maintien et Actualisation des Connaissances. Tout est toujours animé sur un mode ludique et interactif. C’est à partir des questions des stagiaires que chacun progresse », conclut Bruno Dewadder.

(Publié dans le N°41 : Santé au travail: les orientations régionales) le 16/02/2018

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5 000 SALARIES FORMES EN UN AN

Gaëlle Pentiaux est coordinatrice pluridisciplinaire à ACTION SANTE TRAVAIL : « Nous comptons 8 formateurs PRAP à l’AST, soit 1 500 salariés formés en 300 sessions. Pour les SST, nous comptons 10 formateurs, soit 3 600 salariés formés en 531 sessions ». Ces formations sont réservées aux entreprises adhérentes à ACTION SANTE TRAVAIL :

Devenir acteur en prévention des risques liés à l’activité physique

(sessions réalisées par des formateurs certifiés INRS, sur convention avec le GISSET, organisme agréé)

  • Visite de vos locaux et observation des postes de travail.
  • Adaptation du contenu de la formation en fonction des éléments recueillis.
  • Mise en place de sessions dans vos locaux par groupe de 6 à 10 stagiaires :
    • 15 heures pour le secteur Industrie, Commerce, BTP et activités de bureau répartis sur une à deux semaines
    • 22 heures pour le secteur sanitaire et social réparties sur 3 à 6 semaines
    • 7 h 30 pour les sessions de recyclage à prévoir tous les 2 ans.
  • Délivrance d’un certificat d’acteur PRAP, d’une validité de 2 ans au stagiaire qui a participé à l’ensemble de la formation et fait l’objet d’une évaluation favorable.

Devenir Sauveteur Secouriste du Travail

(sessions réalisées par des formateurs certifiés INRS, sur convention avec le GISSET, organisme agréé)

  • A l’issue de la formation, les Sauveteurs Secouristes du travail (SST) sont capables :
    • d’assurer les premiers secours en cas d’accident ou de malaise ;
    • de mettre en place le premier maillon de la chaîne du dispositif de prévention ;
    • d’alerter les secours ;
    • de prodiguer les premiers gestes d’urgence ;
    • de limiter les conséquences en protégeant les victimes et les autres salariés.
  • Les SST sont capables également :
    • d’analyser les situations de travail dangereuses ;
    • d’identifier les salariés exposés à des risques professionnels ;
    • de contribuer à la mise en place d’action de prévention.
  • Le stage initial se déroule sur 14 heures réparties sur 2 jours, par groupes de 6 à 10 personnes.
  • Le MAC (Maintien et Actualisation des Connaissances) se déroule sur 7 H 30.
  • Délivrance d’un certificat de SST au candidat qui a participé à l’ensemble de la formation et a fait l’objet d’une évaluation favorable.

Devenir Acteur Prévention Secours du Secteur Aide et Soin au domicile

(sessions réalisées par des formateurs certifiés INRS, sur convention avec le GISSET, organisme agréé)

  • Stage de 22 h 30, réparties sur 3 à 6 semaines par groupe de 6 à 8 stagiaires en établissement ou dans le centre ACTION SANTE TRAVAIL.
  • Mise à disposition de matériel nécessaire (lit médicalisé, fauteuil roulant, lève-personne, verticalisateur, déambulateur, canne, auxiliaire léger de manutention, disque de pivotement, drap de rehaussement, planche de transfert, …).
    Délivrance d’un certificat APSAD (équivalent certificat SST et certificat d’acteur PRAP), d’une validité de 2 ans, sous réserve d’une évaluation favorable.