Santé au travail dans les Hauts-de-France : ET POUR MA ZONE D’EMPLOI, COMMENT ÇA VA ?

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L’Atlas régional santé au travail Hauts-de-France présente les diagnostics des 24 zones d’emploi de la région. Nous en reproduisons ci-après les conclusions, pour chaque zone d’emploi. Pour consulter l’ensemble des données, il faut se reporter à l’Atlas. Ces données sont à relier au contexte socio-économique de chaque zone.

ABBEVILLE

« La zone d’emploi d’Abbeville regroupe un peu plus de 1 % des effectifs salariés du régime général de la région. Elle présente une des fréquences d’accidents du travail les plus faibles des Hauts-de-France, avec un indicateur inférieur à la moyenne, quel que soit le secteur d’activité (industrie, construction, commerce, services). Le taux de gravité figure également parmi les plus faibles et la durée des arrêts est inférieure à la moyenne régionale. A contrario, les troubles musculo-squelettiques sont un peu plus présents qu’en Hauts-de-France ».

AMIENS

« La zone d’emploi d’Amiens est la 2e zone de la région en nombre de salariés du régime général. Elle présente un des risques d’accidents du travail parmi les plus faibles des Hauts-de-France. Ce constat se vérifie dans l’industrie, la construction et les services. Le taux de gravité est moins élevé que l’indicateur régional, du fait d’une durée d’arrêt moins longue qu’en moyenne cumulée à une plus faible fréquence des accidents. Les troubles musculo-squelettiques y sont également peu fréquents, au regard de l’indicateur régional ».

ARRAS

« La zone d’emploi d’Arras présente un risque d’accidents du travail élevé, son indice de fréquence se situant au 4e rang en 2019. Cette surexposition concerne les quatre grands secteurs d’activité (industrie, construction, services, commerce). Néanmoins, le taux de gravité est inférieur à l’indicateur régional, du fait d’une durée moyenne d’arrêt moins longue qu’en moyenne. Dans la zone, les troubles musculo-squelettiques sont plus fréquents qu’en région ».

BEAUVAIS

« Près de 62 000 salariés du régime général se situent dans la zone d’emploi de Beauvais. Cette zone présente un risque d’accidents du travail un peu moins important qu’en région, notamment dans l’industrie, la construction et le commerce où la fréquence des accidents est plus faible qu’en moyenne. Néanmoins le taux de gravité de la zone est supérieur à l’indicateur régional, car la durée des arrêts suite à un accident du travail y est parmi les plus élevés de la région. Les troubles musculosquelettiques sont un peu moins élevés dans la zone ».

BERCK

« La zone d’emploi de Berck regroupe 2 % des salariés du régime général. En 2019, elle présente un risque d’accidents du travail plus faible qu’en région. Des disparités sont observées entre les grands secteurs d’activité puisque les accidents sont significativement plus fréquents qu’en moyenne dans la construction. La faible fréquence des accidents engendre un taux de gravité inférieur à l’indicateur régional, la durée des arrêts étant proche de la moyenne. Les cas de troubles musculosquelettiques sont parmis les plus fréquents de la région ».

BÉTHUNE

« Les salariés de la zone d’emploi de Béthune sont plus exposés qu’en moyenne aux risques d’accidents du travail. Leur fréquence est plus élevée qu’en région, quel que soit le secteur d’activité et de façon plus marquée dans les services. Le taux de gravité est impacté par cette sursinistralité et présente un niveau supérieur à l’indicateur régional. Le risque de troubles musculo-squelettiques y est également plus important, avec des cas 1,5 fois plus fréquents que dans les Hauts-de-France ».

BOULOGNE-SUR-MER

« La zone d’emploi de Boulogne-sur-Mer présente un risque d’accidents du travail moins important qu’en région. Ce constat est lié à une fréquence des accidents plus faible dans la construction et les services. Ainsi, le taux de gravité de la zone est un peu plus faible que l’indicateur régional, la durée d’arrêt étant dans la moyenne régionale. Avec une fréquence des troubles musculosquelettiques presque deux fois supérieure à la région, Boulogne-sur-mer arrive en deuxième position après la zone de Lens ».

CALAIS

« Le risque d’accidents du travail de la zone d’emploi de Calais est légèrement inférieur à la moyenne régionale, avec une fréquence d’accidents moins élevée dans l’industrie, la construction et le commerce. En conséquence, le taux de gravité est également plus faible que dans les Hauts-de-France. La fréquence des troubles musculo-squelettiques figure parmi les plus élevées de la région (5e rang) ».

CAMBRAI

« Les accidents du travail de la zone d’emploi de Cambrai sont moins fréquents qu’en moyenne, en raison d’une situation nettement plus favorable dans le commerce en particulier, et dans une moindre mesure dans les services et l’industrie. Le taux de gravité figure parmi les plus faibles de la région, du fait de la fréquence plus faible d’accidents cumulée à une durée d’arrêts moins longue. Les troubles musculo-squelettiques sont nettement moins fréquents qu’en Hauts-de-France ».

CHÂTEAUTHIERRY

« Château-Thierry fait partie des zones d’emploi de la région regroupant le moins d’emplois du régime général, avec cependant une fréquence d’accidents du travail parmi les plus élevées. Celle-ci est supérieure à la moyenne pour les quatre grands secteurs (services, commerce, construction, industrie). Le niveau du taux de gravité de la zone dépasse légèrement la moyenne régionale, du fait de la fréquence élevée d’accidents, la durée moyenne des arrêts étant quant à elle plus courte qu’en région. La zone de Château-Thierry regroupe en 2019 de nombreux troubles musculosquelettiques au regard de son poids économique, mais cela a tendance à fluctuer selon les années du fait du faible poids économique de la zone ».

COMPIÈGNE

« La zone d’emploi de Compiègne regroupe près de 55 000 salariés du régime général. Ceux-ci sont en moyenne moins fréquemment exposés aux risques d’accidents du travail, et cela dans les quatre grands secteurs d’activité (industrie, construction, services, commerce) où la fréquence des sinistres est moins élevée qu’en région. Néanmoins, le taux de gravité est faiblement supérieur à l’indicateur régional du fait d’une durée moyenne d’arrêt suite à un accident plus longue qu’en moyenne. Les troubles musculo-squelettiques sont moins présents dans la zone ».

CREIL

« La zone d’emploi de Creil présente une fréquence d’accidents du travail plus importante qu’en moyenne. Ceci est lié au fait que le risque d’accidents est le plus élevé de la région dans les secteurs du commerce et des services. En conséquence, le taux de gravité est un peu supérieur à la moyenne régionale, la fréquence élevée d’accidents étant cumulée à une durée d’arrêt plus longue que dans les Hauts-de-France. À l’inverse, les troubles musculo-squelettiques sont dans la zone les moins fréquents de la région ».

DOUAI

« Douai est une zone d’emploi où les salariés du régime général sont nettement surexposés au risque d’accidents du travail, ses indicateurs de fréquence étant les 2e plus élevés de la région. Ce constat concerne en particulier la construction et les services, ainsi que le commerce dans une moindre mesure. Le taux de gravité en est impacté puisque son niveau supérieur à l’indicateur régional est dû en partie au risque élevé d’accident, ainsi qu’une durée d’arrêt un peu plus élevé qu’en moyenne. La situation est également moins favorable pour les troubles musculo-squelettiques, qui sont 1,2 fois plus fréquents qu’en région ».

DUNKERQUE

« La zone d’emploi de Dunkerque s’avère moins exposée aux accidents du travail, ses indicateurs étant les 2e moins élevés de la région. Ce constat se vérifie dans les quatre grands secteurs d’activité, dont les indicateurs de fréquence des accidents du travail sont parmi les plus faibles des Hauts-de-France. Les durées d’arrêt suite à un accident sont toutefois les plus longues de la région, tirant le taux de gravité vers le haut, bien qu’il demeure inférieur à l’indicateur moyen. Les troubles musculo-squelettiques sont plus fréquents qu’en région ».

LAON

« La zone d’emploi de Laon ne représente qu’un emploi sur 100 du régime général. Les accidents du travail y sont plus fréquents qu’en moyenne, avec des indicateurs de fréquence plus élevés dans l’industrie et la construction. Le taux de gravité est proche de la moyenne régionale, la surexposition aux accidents du travail étant compensée par une durée d’arrêt plus faible. Les troubles musculo-squelettiques sont un peu moins fréquents dans la zone ».

LENS

« Avec près de 57 accidents et 6 maladies pour 1 000 salariés, la zone d’emploi de Lens est la plus exposée aux risques professionnels. Elle cumule en effet la plus forte fréquence d’accidents du travail et de maladies professionnelles. En ce qui concerne les accidents, les quatre grands secteurs d’activité (industrie, construction, commerce, services) sont surexposés, comparativement à la moyenne constatée pour les Hauts-de-France. La fréquence importante des sinistres engendre un taux de gravité élevé, le plus important de la région. La durée des arrêts est quant à elle proche de la moyenne ».

LILLE

« Lille est la première zone d’emploi de la région en nombre de salariés du régime général. Elle présente une fréquence d’accidents du travail parmi les plus faibles des Hauts-de-France. Seule l’industrie présente une surexposition aux accidents, la construction, le commerce et les services ayant des indicateurs proches voire plus faibles que la moyenne régionale. Le taux de gravité est assez faible du fait de sinistres relativement peu nombreux. Bien qu’elles soient les plus nombreuses dans la zone, les maladies professionnelles sont peu fréquentes au regard du poids économique du territoire ».

MAUBEUGE

« La zone d’emploi de Maubeuge est marquée par une fréquence d’accidents du travail assez faible, moins élevée qu’en région, et ceci notamment pour l’industrie et la construction. Ainsi le moindre risque d’accidents engendre un taux de gravité parmi les plus faibles des Hauts-de-France. Les maladies professionnelles sont également moins fréquentes dans la zone qu’en région ».

ROUBAIX-TOURCOING

« Roubaix-Tourcoing est une des zones d’emploi de la région ayant le plus de salariés du régime général. Elle présente une surexposition au risque d’accidents du travail, de façon plus marquée dans l’industrie et la construction, cette dernière ayant l’indicateur de fréquence le plus élevé de la région. Cette fréquence élevée d’accidents, ainsi qu’une durée d’arrêt longue tirent le taux de gravité vers le haut, indicateur également plus élevé que la moyenne régionale. Les troubles musculo-squelettiques sont, quant à eux, un peu moins fréquents »

SAINT-OMER

« La zone de Saint-Omer présente une fréquence d’accidents du travail plus élevée que la moyenne régionale. Le risque d’accidents s’avère plus élevé, quel que soit le grand secteur d’activité, et en particulier dans la construction où l’écart à la moyenne est le plus marqué. Le taux de gravité est plus faible que l’indicateur régional du fait d’une durée d’arrêt moins longue qu’en région. Avec 3,5 cas pour 1 000 salariés, les troubles musculo-squelettiques y sont parmi les plus fréquents des Hauts-de-France ».

SAINT-QUENTIN

« La zone d’emploi de Saint-Quentin présente une exposition aux accidents du travail plus faible qu’en région. La fréquence d’accidents s’avère moins élevée pour trois des quatre grands secteurs d’activité (industrie, construction, commerce) et proche de la moyenne pour les services. De ce fait, le taux de gravité est inférieur à celui constaté en région. L’indice de gravité figure parmi les plus faibles de la région, révélant peu d’accidents avec incapacité permanente. Les troubles musculo-squelettiques sont moins fréquents qu’en moyenne ».

SOISSONS

« Soissons se situe parmi les zones d’emploi aux plus fortes fréquences d’accidents du travail (Figure 2 et Figure 3). Trois des quatre grands secteurs d’activité sont concernés par cette surexposition (industrie, commerce, services). Le taux de gravité est un peu plus élevé que l’indicateur régional, la durée d’arrêt nettement plus faible dans la zone, compensant la fréquence élevée d’accidents. Les troubles musculo-squelettiques sont moins fréquents qu’en région ».

VALENCIENNES

« Valenciennes est la 3e zone d’emploi de la région en termes d’effectifs salariés du régime général. Elle présente un niveau de risque d’accidents du travail plus faible qu’en région. Ce constat est soutenu par une fréquence moins élevée d’accidents dans l’industrie, la construction le commerce. Le taux de gravité est inférieur à l’indicateur régional, du fait d’une durée d’arrêt un peu plus courte, cumulée des accidents du travail relativement moins fréquents. Les troubles musculo-squelettiques sont peu fréquents au vu du poids économique de la zone de Valenciennes ».

LA VALLÉE DE LA BRESLE-VIME

« La Vallée de la Bresle-Vimeu est la zone d’emploi regroupant le moins de salariés de la région, ainsi que le plus faible volume d’accidents du travail. Une fois rapporté à l’effectif salarié, il apparait que cette zone est la moins exposée des Hauts-de-France au risque d’accidents du travail. Ce constat est lié à la faible fréquence d’accidents dans l’industrie et le commerce. Le taux de gravité est également le plus faible de la région, la fréquence peu importante des accidents étant cumulée à une durée d’arrêt la plus courte des 24 zones d’emploi. L’indice de gravité, particulièrement élevée en 2018, signale quelques cas d’accidents du travail avec un taux d’incapacité permanente important. Les maladies professionnelles sont également moins présentes qu’en Hauts-de-France ».

(Publié dans le N°59 : Santé au travail, comment ça va en Hauts-de-France ?) le 18/07/2022

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