Points de vue des directeurs de services de santé au travail
Pour vous, qu’est-ce que la pluridisciplinarité ?
Diriger un Service Interentreprises de Santé au Travail demande, sous l’autorité d’un Conseil d’administration composé à parité de représentants employeurs et salariés, d’organiser les équipes pluridisciplinaire de santé au travail afin d’apporter les meilleures réponses à chaque entreprise adhérentes. « Pour vous, qu’est-ce que la pluridisciplinarité ? ». Voici les réponses de dix directeurs de Services Interentreprises de Santé au Travail.
Anne Boquet, Directrice, AISMT, Service de Santé au Travail de Cambrai
« Les besoins des entreprises guident nos orientations »
Notre équipe pluridisciplinaire de santé au travail s’est mise en place progressivement depuis 2005, en concertation étroite avec l’ensemble de notre personnel. Par exemple, chaque secrétaire médicale a été consultée, en 2005, sur ses souhaits d’évolution dans la perspective des réformes relatives à l’organisation de la médecine du travail. Nous avons anticipé la loi de 2011, qui impose à chaque service de santé au travail de constituer une équipe pluridisciplinaire. Notre service est de taille « humaine », avec 14 médecins du travail et onze assistantes médicales. Tout le monde se connait. Les relations sont donc simples, souples et directes pour apporter la meilleure prestation de conseil auprès de chaque entreprise adhérente. C’est le médecin du travail qui a en charge l’entreprise qui décide de faire appel aux compétences de l’équipe pluridisciplinaire. Aujourd’hui, cette équipe est composée d’un médecin du travail spécialisé en ergonomie et maintien à l’emploi, d’une ingénieure Hygiène Sécurité Environnement, d’un infirmier en santé au travail, d’une assistante de santé au travail, d’une documentaliste-assistante. Si besoin, un médecin du travail spécialisé en ophtalmologie et un médecin du travail spécialisé en psychologie du travail peuvent lui apporter leur concours. Au total, des interventions en ergonomie, des actions de maintien dans l’emploi, des actions de prévention des risques psychosociaux, des évaluations de risques chimiques, des mesurages de niveaux sonores, des dosimétries d’exposition au bruit, des mesurages d’éclairement sont ainsi possibles. Ce sont des prestations faites « sur mesure », qui renforcent l’expertise du médecin du travail auprès de l’employeur et des salariés. Par ailleurs, nous avons développé un suivi adapté pour le risque routier d’une part, et le travail de nuit d’autre part. Si nécessaire, nous mettons en place des partenariats, comme avec le Centre Hospitalier pour les assistantes sociales ou le SAMETH, Service d’Aide au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés. Les besoins des entreprises guident nos orientations et nos prestations.
Francine Lemonnier, Directrice, ASMIS, Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme
« La pluridisciplinarité est une co- construction, avec l’entreprise. »
« La pluridisciplinarité, c’est le travail en équipe ! C’est donc une richesse… Dans un contexte de baisse du nombre de médecins du travail, la pluridisciplinarité, coordonnée par un regard médical, permet de faire un lien entre état de santé et conditions de travail. Les médecins du travail bénéficient à présent de l’aide de techniciens dont les compétences sont reconnues. Cette collaboration leur permet de réaliser des « ordonnances » de prévention, spécifiques des risques présents au sein d’une entreprise. Nos IPRP, Intervenants en Prévention des Risques Professionnels, apportent ce regard de technicien et assurent une proximité fonctionnelle avec l’adhérent. L’objectif est le service rendu à l’adhérent. Les techniciens et les infirmières concourent au renouveau de ce service, et cela demande du temps. Il nous faut construire, petit à petit, un nouveau dialogue avec l’adhérent. La visite médicale est complétée par d’autres prestations. Nous apportons une protection globale vis-à-vis des risques professionnels. Pour l’employeur, l’enjeu est d’optimiser l’évaluation et la maîtrise des risques. Pour le salarié, l’enjeu est de bénéficier d’un suivi global, y compris un éventuel accompagnement de maintien dans l’emploi. Les prestations sont ciblées en fonction des besoins. La pluridisciplinarité relève d’une « mutation », tant pour les services de santé au travail que pour les entreprises. L’information, la formation et les échanges de pratiques sont indispensables pour réussir. La pluridisciplinarité se construit dans le dialogue et la coopération : il s’agit de partager une dynamique tant au sein du service de santé au travail qu’avec les entreprises. C’est donc une co-construction, au sein de laquelle les missions des uns et des autres doivent être clairement définies. En outre, la pluridisciplinarité repose sur l’adoption concertée de priorités et de plans d’actions. Cette mutation se résume en une phrase : on passe de la « médecine du travail » à la « médecine et santé au travail ». Le médecin du travail reste l’interlocuteur privilégié de l’entreprise et de ses salariés ».
Alain Cuisse, Directeur général, AST, Action Santé Travail
« Une diversité de compétences au service des entreprises »
« Nous travaillons pour 225 000 salariés. 50 % d’entre eux sont employés par des entreprises de plus de 50 salariés, avec Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail. Elles représentent 6 % de nos adhérents. 11 000 entreprises adhérentes sont des TPE, dont 8 500 entreprises de 1 à 5 salariés. Elles représentent 36 000 salariés. La pluridisciplinarité ? Au service de toutes ces entreprises et de leurs salariés, c’est une diversité de métiers, avec des champs de compétences très différents. Des compétences sont placées sous la responsabilité du médecin du travail : infirmiers de santé au travail, assistants de santé au travail, secrétaires médicales, métrologues, techniciens HSE, formateurs. Ces professionnels sont des collaborateurs directs des médecins du travail. Des compétences techniques et organisationnelles sont indépendantes et de même niveau que le médecin du travail : ingénieurs Hygiène Sécurité Environnement, ergonomes, toxicologues. Ces professionnels travaillent en coopération avec les médecins du travail. Le médecin du travail est souvent à l’origine de l’action pluridisciplinaire à mener auprès d’une entreprise qu’il suit. Il crée la dynamique d’équipe et en coordonne les compétences nécessaires. Ces actions pluridisciplinaires sont complémentaires des visites médicales. Nos médecins du travail réalisent 125 000 visites médicales par an, dont 40 000 visites d’embauche. 97 % des visites se concluent par des aptitudes sans réserves. La pluridisciplinarité renforce notre mission de prévention primaire. En 2016, Action Santé Travail emploie 308 salariés dont 71 pour la pluridisciplinarité. Nous avons 18 sites fixes et six camions. L’équipe locale de Santé au Travail comprend assistante de santé au travail, infirmière de santé au travail, secrétaire médicale et médecin du travail. En complément du pôle expert à compétences techniques, nous avons aussi en interne diététiciennes et spécialistes des addictions, référents pour le maintien dans l’emploi etc… La pluridisciplinarité renforce notre offre de prévention auprès des entreprises ».
Paule Lebecq, Directrice, ASTAV, Association Santé Travail de l’Arrondissement de Valenciennes
« Une organisationpluridisciplinaire autour du médecin du travail »
Depuis toujours des efforts de recrutement médical ont permis d’éviter que les territoires et secteurs professionnels suivis dans l’arrondissement de Valenciennes ne soient confrontés à un déficit de médecins du travail. Parallèlement, depuis 2002, l’ASTAV a assuré le développement de la pluridisciplinarité en entreprise, objectif incontournable et prioritaire du Service, par la mise en place d’un plateau technique d’experts, compétences d’ingénierie au sens large du terme : Technicien Hygiène Sécurité Environnement (HSE), Ergonomes, Techniciens de mesures d’ambiance physique, Intervenant en Hygiène et Sécurité et Toxicologue Industriel pour l’approche du risque chimique. Une assistante sociale à mi-temps, deux psychologues du travail et 6 assistantes en santé au travail viennent renforcer ce pôle de compétences.
Depuis la réforme de 2011 relative à l’organisation de la Santé au travail, il y a « obligation faite aux SSTI de recruter au moins un infirmier au sein de chaque équipe pluridisciplinaire de santé au travail » et imposant de créer les « équipes pluridisciplinaires au sein des services de santé au travail ».
Mais qu’entendons nous par « équipe pluridisciplinaire ? »
Pour l’ASTAV, la priorité donnée à la prévention des risques professionnels suppose une organisation de l’action du médecin du travail avec une forte participation du Service à l’identification des risques et une mobilisation de l’équipe technique qui doit profiter à l’ensemble de nos entreprises adhérentes.
Tout en gardant le même mode de fonctionnement, nous sommes en phase d’expérimentation depuis avril avec l’accord de notre conseil d’administration et commission de contrôle et de la DIRECCTE pour la constitution de notre première « équipe locale et pluridisciplinaire » coordonné par un médecin du travail…A suivre…
Christophe GÉNEAU, Directeur général, ASTIL 62, Association de Santé au Travail Interentreprises du Littoral
« Les équipes pluridisciplinaire doivent naître du terrain »
Historiquement, la pluridisciplinarité nait d’une directive européenne de 1989. Elle entre dans le droit français en 2004, avec la création du statut d’IPRP, Intervenant en Prévention des Risques Professionnels. Le législateur français reconnaît alors officiellement l’intérêt que des techniciens interviennent aux côtés des médecins du travail. Cependant, faute d’une règlementation aboutie, les conditions d’inscription comme IPRP sont variables d’une région à une autre, en fonction des critères retenus par la DIRECCTE, Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi. On a greffé tant bien que mal un statut pensé à l’échelle européenne dans notre système franco-français. En 2011, le Code du travail reconnaît les Assistants de Santé au Travail et les Infirmiers de Santé au Travail. Les services de santé au travail doivent s’organiser autour d’un Projet de Service, porté notamment par les médecins et s’engager dans des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens avec la DIRECCTE et la CARSAT.
Le Code du travail affirme que le médecin du travail « coordonne » l’équipe pluridisciplinaire. Il doit raisonner en mode « Projet ». Si les IPRP sont préparés au mode projet durant leur formation initiale, le médecin du travail n’est préparé à gérer ni des collaborateurs ni des projets transverses. D’où la nécessité d’un accompagnement avec des formations adaptées.
Les grandes entreprises disposent déjà de pluridisciplinarité en interne. Les TPE et PME n’ont pas ces moyens, sauf à utiliser leurs services de santé au travail. Notre conseil d’administration paritaire a fait un choix : apporter en priorité les compétences pluridisciplinaires aux plus petites entreprises.
La pluridisciplinarité renforce l’expertise du médecin et revalorise son métier, en lui apportant des expertises techniques et du temps d’études qu’il n’a pas. Ces équipes pluridisciplinaires doivent naître du terrain et des besoins identifiés lors du diagnostic territorial. Elles sont donc différentes d’un territoire à l’autre.
Véronique ALEXANDRE, Directrice générale, CEDEST, Centre pour le Développement de la Santé au Travail
« Une offre de service nouvelle pour les entreprises adhérentes »
La pluridisciplinarité nous permet d’apporter une offre de service nouvelle auprès de nos entreprises adhérentes et de leurs salariés. Hier cette offre était concentrée sur la visite médicale, dispensée par le médecin du travail. Aujourd’hui, avec par exemple les assistants santé travail, les infirmiers santé travail, les techniciens santé travail, les toxicologues, les psychologues, les ergonomes, nous apportons des prestations d’analyse et de conseils pour la maîtrise des risques en entreprises. Flexibles par définition, ces prestations sont adaptées aux besoins, identifiés avec l’employeur et les salariés de l’entreprise. Elles permettent de réaliser des actions et des projets en entreprise, pilotés avec le médecin du travail. Elles peuvent être mutualisées. En fertilisant les expériences et les acquis de chaque entreprise, ces actions bénéficient alors à l’ensemble des entreprises adhérentes, notamment les TPE et PME qui n’en n’ont pas les moyens en interne. Les ressources disponibles sont alors mutualisées dans l’intérêt partagé des entreprises. Au sein de ces entreprises, la pluridisciplinarité apporte une véritable valeur ajoutée. Par exemple, les infirmières santé travail et les assistants santé travail leur permettent de bénéficier d’un suivi de santé adapté aux risques, sous la coordination de leur médecin du travail. Avec une double approche : individuelle et collective. Ce déploiement de prestations auprès de nos entreprises adhérentes repose sur la mise en place, l’organisation et le management d’équipes de santé au travail. En interne, cela demande à chacun de travailler autrement et d’associer ses compétences à celles d’un autre intervenant. En se faisant confiance, chacun peut alors s’enrichir des compétences et des expériences de l’autre membre de l’équipe. Il faut jouer « collectif » et non pas « perso ». Cela permet de concentrer les compétences de chacun sur ce qu’il fait de mieux, eu égard à sa formation et son métier, au service de l’entreprise adhérentes et de ses salariés. L’obligation légale de créer des équipes santé travail au sein des services santé travail constitue une véritable opportunité.
Alain THOMAS, Directeur général, MTA, Médecine du Travail de l’Aisne.
« Aujourd’hui, personne ne reviendrait en arrière »
La Médecine du Travail de l’Aisne s’est engagée progressivement dans la pluridisciplinarité. Dès 2005, nous avons proposé aux secrétaires médicales qui le souhaitaient d’évoluer vers la fonction d’Assistante Santé Travail (AST), dédiée au TPE. Grâce à cette nouvelle compétence, les entreprises de moins de 20 salariés, qui représentent 90% de nos adhérents, ont un interlocuteur de terrain pouvant faire passer les messages de prévention primaire notamment au travers de la réalisation des fiches d’entreprises. Aujourd’hui, toutes nos TPE sont couvertes par une fiche d’entreprise. Cela est un réel « plus » en termes de prévention. Ainsi, l’AST repère les risques et les fait valider par le médecin du travail afin qu’il puisse proposer les actions de prévention adaptées et ciblées. En 2007-2008, des infirmières Santé au Travail et des psychologues ont rejoint la MTA. Dans le cadre d’une convention expérimentale avec la DIRECCTE, une nouvelle organisation du suivi des adhérents et de leurs salariés a été mise en œuvre sous forme de projets d’entreprise en santé travail et sur la base du volontariat. Forte de cette expérience du travail en équipe, la MTA a aujourd’hui, suite à la réforme de 2011, étendu cette organisation à tout le Service en s’appuyant désormais sur cinq équipes pluridisciplinaires de secteur, suivant entre 8 000 et 12 500 salariés. Jouant la carte de la proximité, chaque équipe se compose d’un à trois médecins du travail, d’une infirmière, d’une AST et d’assistants médicaux. Cette équipe bénéficie autant que de besoin, de l’appui des Intervenants en Prévention des Risques Professionnels (IPRP) du Service Prévention, commun aux cinq secteurs, ainsi que du Service Social. Avec cette nouvelle façon de fonctionner, chacun doit s’attacher à communiquer avec l’autre, reconnaitre que la diversité des compétences enrichit le travail de tous et apporte une meilleure réponse aux problématiques santé travail qui se posent en entreprises. Aujourd’hui, nous pouvons prendre le pari que personne ne reviendrait en arrière !
Louis-Marie Hardy, Directeur général, PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord
« La pluridisciplinarité est un investissement »
L’approche pluridisciplinaire associe plusieurs disciplines et plusieurs professionnels. Le médecin du travail reste l’interlocuteur privilégié de l’entreprise. Il en a la vision globale de la santé. Il peut donc mobiliser les moyens et compétences nécessaires, pour aider l’entreprise à améliorer la prévention. Il assure un suivi individuel des salariés avec l’infirmière de santé au travail. Il a une approche collective avec l’assistante de santé au travail et d’autres disciplines : psychologue du travail, ergonome, toxicologue, etc. Le développement de la pluridisciplinarité constitue un véritable investissement pour le service de santé au travail. Il est compris dans la cotisation. Le retour sur investissement au niveau de l’entreprise est de pouvoir bénéficier, autour du médecin du travail, de toutes les compétences nécessaires pour identifier, évaluer et résoudre une problématique de santé, en intervenant à la source. Une TPE ne peut pas forcément s’offrir les services d’un toxicologue, d’un ergonome, d’un psychologue du travail, d’un Intervenant en Prévention des Risques Professionnels. Nous lui permettons d’en bénéficier. Nous avons développé des équipes locales de santé au travail, au plus près des entreprises. Les expertises médicales particulières et les expertises techniques sont mutualisées entre les équipes locales. Il existe aussi des moyens d’appui par branches professionnelles (ex. BTP) ou thématiques (ex. : maintien à l’emploi, addictions, Risques Psychosociaux). Les entreprises feront de plus en plus appel au service de santé au travail, si nous apportons une prestation professionnelle et développons une relation de confiance. L’amélioration des conditions de travail doit être mise en œuvre, avant qu’une problématique ne soit remontée lors d’une visite médicale. Le travail en pluridisciplinarité repose sur la mutualisation des ressources, pour optimiser les coûts tout en capitalisant sur différentes interventions. De fil en aiguille, les expériences des entreprises peuvent ainsi profiter à la branche professionnelle. L’ambition est ainsi d’apporter en particulier aux TPE des outils de prévention adaptés, fruits de l’expérience de terrain.
François CATRY, Directeur général, STSA, Santé Travail Sambre Avesnois
« Etonnées, des entreprises nous redemandent d’intervenir… »
Depuis 2011, le déploiement de la pluridisciplinarité au sein des services de santé au travail est une obligation légale et règlementaire. C’est tout à la fois une opportunité, une culture, des contraintes, des conditions de réussite et des résultats à atteindre. L’opportunité est d’apporter à chaque entreprise une vraie valeur ajoutée, en s’approchant au plus près du terrain, dans la mission de conseiller du chef d’entreprise et des salariés. A ce titre, elle apporte un éclairage utile au colloque singulier « médecin-salarié ». C’est une culture, car elle demande d’adapter les pratiques et les comportements pour « jouer en équipe ». Chacun est « sachant » et il faut travailler les uns avec les autres, au service de l’adhérent. Il existe des contraintes managériales. Une équipe soudée, cohérente et gagnante au profit de l’adhérent et de ses salariés, impose le respect, l’entraide et le soutien à chacun de ses membres. Il faut oser développer des compétences, avoir du plaisir à réaliser ensemble et trouver un sens à son métier. Il faut développer des formations pour chaque métier. Les contraintes sont également immobilières : adapter les locaux pour installer les nouveaux métiers, pour travailler en équipe et recevoir les adhérents. In fine, les contraintes sont aussi financières : adapter les moyens aux réalités et aux besoins locaux, en tenant compte des difficultés économiques des entreprises, avec nos impératifs d’exploitation et d’investissement. Principale condition de réussite : l’adhésion de chaque membre du personnel, du Conseil d’administration, de la Commission de contrôle, de la Commission Médico technique, des instances représentatives du personnel… et des adhérents ! La direction du service doit s’impliquer, guider, soutenir et impulser, expliquer et communiquer. Enfin, la pluridisciplinarité a des résultats. Etonnés, des adhérents découvrent nos nouvelles prestations et nous redemandent d’intervenir ! Dans la notion de service aux adhérents, les équipes en mouvement sont de plus en plus fières de leurs avancées.
Hervé Morel, Directeur général, SIMUP, Service Interprofessionnel de Santé au Travail de la Vallée de la Lys – Lille Métropole
« Avoir une médecine préventive adaptée au XXIème siècle »
Les récents textes législatifs et règlementaires permettent d’avoir une médecine préventive adaptée au XXIème siècle. Ils nous permettent d’avoir, aux côtés du médecin, de nouveaux préventeurs, dont le rôle est l’intervention en entreprise. Retenons que le SIMUP ne souffre pas de carence de temps médical. Nous transmettons à l’entreprise de l’information, du savoir, de l’expertise et lui apportons des prestations techniques de plus en plus pointues. La multidisciplinarité permet de tisser un lien privilégié avec l’entreprise en intervenant avec des professionnels avertis pour la prévention. Nous développons nos compétences en fonction des besoins des entreprises. Nous développons également des outils modernes d’intervention. Par exemple, des tablettes, qui permettent, à l’assistante de santé au travail, de réaliser une évaluation des risques et la fiche d’entreprise. Le médecin du travail dispose d’une information précieuse, en économisant du temps. Tout ceci a une finalité : permettre à l’entreprise de mieux jouer son rôle de préventeur.
Contre le versement de sa cotisation l’entreprise reçoit une attestation annuelle qui reprend toutes les prestations dont elle, et ses salariés, va pouvoir bénéficier : Cette «couverture médicale annuelle et de suivi Santé Travail» comprend ainsi les visites médicales éventuellement espacées, les entretiens infirmiers ainsi que les interventions pluridisciplinaires avec technicien, infirmier, etc. Cette couverture annuelle peut être adaptée en fonction des spécificités de l’entreprise.
Une nouvelle relation se crée et les entreprises sont de plus en plus demandeuses. Elles comprennent leur intérêt car nous disposons des compétences qui leur permettent de mieux répondre à leurs obligations. Parmi elles, je pense notamment à la démarche conjointe de prévention, alliant évaluation des risques et des plans d’actions qui en découlent à la réalisation de la Fiche d’Entreprise. Ceci est d’autant plus important que l’entreprise est petite. Nos « forces pluridisciplinaires » sont accessibles à toutes les entreprises. C’est ce que j’appelle la démarche Gagnant Gagnant…
(Publié dans le N°34 : Santé au travail : PLUS EFFICACE À PLUSIEURS !) le 30/05/2016
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