Témoignages

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ALLIANCE PARTENAIRES GRAPHIQUES

Evaluer l’impact d’une action de santé au travail : c’est possible !

A Gauchy, près de Saint-Quentin, Alliance Partenaires Graphiques réalise tous types d’impression sur tous types de support : des Imprimés administratifs, commerciaux, publicitaires, techniques, de l’objet publicitaire, de la signalétique (enseignes, bâches, panneaux et véhicules), et du textile publicitaire etc. En 2014, l’entreprise s’est impliquée dans « TMS PRO », campagne de prévention initiée par la CARSAT Nord Picardie. Des actions de prévention ont été engagées avec MTA, le service de Médecine du Travail de l’Aisne. Les résultats de ces actions ont été évalués, avec une méthodologie rigoureuse.

« Vous venez avec votre image et le choix d’un support… et Alliance Partenaires Graphiques le fait ! » résume avec dynamisme Christine Seignez, responsable QHSE (Qualité Hygiène Sécurité Environnement) chez Alliance Partenaires Graphiques. Sur le site de Gauchy, 47 salariés travaillent en horaires décalés 2 × 8. « _Les métiers de l’impression sont concernés par les Troubles Musculo-Squelettiques. En 2014, nous avons adhéré à la démarche TMS PRO, proposée par la CARSAT Nord Picardie. Nous avons bénéficié d’un suivi trimestriel de prévention, réalisé par Patrick Benguigui, ingénieur-conseil de la CARSAT. MTA, notre service de santé au travail, nous a apporté
son accompagnement expert, avec, notamment, le Dr Jean-Paul Dufossez, médecin du travail, et Laurence Samain, ergonome_ ».

Projeter, agir et évaluer

« Un comité de pilotage a été mis en place au sein de l’entreprise. Il a suivi les études de poste et la mise en oeuvre de leurs préconisations… Et il est allé plus loin ! Grâce à la méthodologie apportée par MTA, il a vérifié si les objectifs étaient atteints et quels étaient les impacts réels pour les salariés, en termes de santé et de satisfaction », poursuit Christine Seignez. La méthodologie de l’évaluation de l’intervention mise en oeuvre par Laurence Samain, ergonome à MTA, a été mise au point par un groupe de travail commun INRS-ARACT . Christine Seignez précise : « Cette méthodologie très rigoureuse nous a permis d’avoir un comparatif entre l’avant et l’après. Il nous a aussi révélé combien les collaborateurs d’un autre secteur ignoraient les actions engagées. Avec le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, ceci nous a amené à renforcer la communication interne et la participation permanente des salariés en matière de santé au travail ».

Les impacts en termes de santé et de satisfaction

Ergonome à MTA, Laurence Samain est intervenue d’avril 2014 à février 2015 avec une démarche ergonomique classique : groupes de travail et expression des salariés, analyse du travail prescrit et du travail réel, élaboration de propositions. « Un Comité d’évaluation a été constitué avec l’accord de l’entreprise. Composé d’un médecin du travail extérieur, d’un responsable Qualité Sécurité Environnement et de moi-même, il a formalisé les résultats attendus, collectifs ou individuels. Puis, toutes les informations quantitatives ou qualitatives ont été collectées et synthétisées. Par exemple, un questionnaire santé a permis, avant et après l’intervention, d’évaluer les troubles liés aux TMS, la perception des contraintes et du vécu au travail ». La santé au travail, observée ou ressentie… cela s’évalue au sein de l’entreprise !

ALLIANCE PARTENAIRES GRAPHIQUES
MÉTIERS DE L’IMPRESSION

• 47 salariés
• Christine Seignez, responsable QHSE
GAUCHY

SANTE AU TRAVAIL DE L’AISNE (MTA)

(Publié dans le N°41 : Santé au travail: les orientations régionales) le 19/02/2018

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En 2014-2015, l’intervention en ergonomie a concerné l’atelier de façonnage. Elle a abouti à des modifications d’organisation (ex. : liaisons d’amont et d’aval, réception du travail, …) et des modifications techniques (ex. : postes assis-debout, transpalette, chariot élévateur, …). « L’évaluation en tant que telle doit être intégrée dès le début de la démarche » précise Laurence Samain, ergonome à MTA. « Les indicateurs doivent être choisis et définis dès la conception de l’étude : salariés concernés, mise en œuvre des préconisations, résultats atteints et degré de satisfaction. Il faut repérer les aléas et les expliquer. Il faut prendre en compte les effets ou résultats prévus et non prévus ».

Le comité d’évaluation

Pour Laurence Samain, « Le collectif de travail doit s’approprier le principe de l’évaluation. Il faut le composer avec des personnes compétentes extérieures, qui vont apporter un regard indépendant. Idéalement, il faut y impliquer direction, représentants du personnel et salariés, pour avoir une communication interne forte sur les modifications techniques ou organisationnelles réalisées, avec dialogue sur leurs impacts ».

Objectiver les résultats

La méthodologie prévoit d’objectiver les résultats des transformations abouties, que celles-ci soient organisationnelles, relationnelles ou techniques. « Par exemple, dans le cas présent, nous avons objectivé les changements des liaisons avec le secteur impression, les évolutions de contraintes posturales, l’observance du cahier de maintenance, etc. », explique Laurence Samain.

Prendre en compte le qualitatif

Il faut replacer ces observations dans leur contexte et connaître le degré de satisfaction des salariés. C’est le rôle de l’analyse qualitative. « Par exemple, dans le cas présent, des sièges ont été remodifiés à distance en 2017, la mise en place d’une organisation donnant plus de latitudes a réduit des tensions et amélioré le travail. Les échanges avec la direction en cours d’étude constituent un résultat positif inattendu ».

Prendre de la hauteur

Pour Laurence Samain, « l’évaluation permet de prendre de la hauteur, d’échanger sur les pratiques ». Cette réflexion sur les pratiques est importante avec les personnalités extérieures du Comité d’évaluation : elle permet de se situer, de voir ses points d’amélioration. Cette réflexion sur les pratiques est aussi importante en interne, avec l’entreprise.

Etre plus efficace

« La prise de conscience du suivi apporte une meilleure implication de chacun, notamment au sein de l’entreprise », souligne Laurence Samain. « Il y a une prise de conscience collective et individuelle des enjeux, des objectifs et des critères de réalisation. Un des points délicats est le choix des critères de jugement. Il faut le mettre en débat et rester sur des critères simples et précis, en associant à la réflexion les ressources humaines, le cas échéant ». Dans son ensemble, l’évaluation est une aide et doit reposer sur une méthodologie simple.

Concrètement…

Chez Alliance Partenaires Graphiques, l’évaluation a objectivé une réduction du nombre de maladie professionnelle, du taux d’absentéisme, des douleurs au niveau de la nuque, du dos et des mains, s’agissant des postes améliorés dans le secteur façonnage. Laurence Samain complète : « Au niveau du secteur façonnage, le ressenti est celui d’une amélioration, tandis qu’au niveau du secteur impression qui jouxte le secteur façonnage, il est exprimé le sentiment que rien ne change. L’implication du responsable de production et de la direction est clairement vécue comme très positif. Une formation à l’ergonomie a été mise en place pour la nouvelle responsable Qualité Hygiène Sécurité Environnement ».

Etre autonome… et suivi par MTA

Nouvelle responsable QHSE chez Alliance Partenaire Graphique, Christine Seignez conclut : « En suivant cette formation, j’ai appris à étudier les postes et situations de travail. Actuellement, nous avons engagé des études sur les postes des secteurs imprimerie et sérigraphie. Nous avons mis en place un groupe de travail, avec la participation du CHSCT. L’expression et la participation des salariés est essentielle. Comme le suivi général apporté par Laurence Samain et le Dr Jean Paul Dufossez ! MTA nous apporte expertise et regard extérieur. Cela reste nécessaire, même si nous avons, incontestablement, gagné en autonomie. En interne, il est aussi très important de communiquer sur ces démarches ergonomiques et leurs résultats. Les salariés s’approprient petit à petit cette communication en la dénommant « VIP » comme Very Important Position ».

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